Fin des passe-droits pour les conducteurs de véhicule de fonction ?

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dessin de Chanu dans Ouest France

Certains crieront à la délation et à l’injustice et d’autres diront justice, égalité pour tous.

En effet, l’assemblée doit voter ce mercredi un texte qui obligera les entreprises à donner le nom des salariés flashés. Jusqu’à aujourd’hui, les conducteurs de voiture de fonction bénéficiaient d’un « passe-droit ». En cas d’infraction relevée par un système automatique, beaucoup de sociétés déclaraient ne pas connaitre l’identité du conducteur auteur de l’infraction. Cette "techinique" permettait entre autre au conducteur responsable de l'infraction de ne pas perdre de points sur son permis de conduire.

L'accident du travail au centre de cette mesure

Cette situation a assez durée selon le gouvernement. Les accidents de la route sont la première cause de mortalité dans le monde du travail, avec 483 décès l’an dernier. Les grandes entreprises ayant déjà adopté ce système (vingt et un grands groupes : la poste, total, axa…) perçoivent déjà les bénéfices de cette politique de « dénonciation » : moins d’accidents, moins d’arrêts de travail et moins de PV.

Les éternels raleurs

Encore une fois, les pourfendeurs de la vitesse et autres « anti-radar » s’indignent devant cette mesure et accusent l’état de vouloir faire des chefs d'entreprise des « auxiliaires de police routière » en se livrant à une pratique « délétère et peu propice à un climat social serein ». Pierre Chasseray, le délégué général de l’association 40 millions d’automobilistes estime que « beaucoup d’entreprises n’auront pas intérêt à dénoncer l’un de leurs chauffeurs car, s’il perd son permis, il ne pourra plus travailler ». Malgré leurs remarques, il est évident que maintenant que la perte de points est possible pour les conducteurs de voiture de fonction, ces derniers seront plus prudents afin de conserver leurs permis de conduire et leurs vies.

Cette loi devrait entrée en vigueur le 1er Janvier et les entreprises qui ne respecteraient pas cette règle seraient passible d’une amende allant de 90€ à 1875€.

L’équipe Points de vue

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